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Signature de la charte des engagements réciproques Culture – Education populaire

Le jeudi 16 mai, la charte des engagements réciproques Culture – Education populaire a été signé. 

25 ans après la première charte Education Populaire et Culture, cette nouvelle mouture démontre que les mouvements et fédérations d’éducation populaire et leurs membres sont de fait des acteurs majeurs des politiques culturelles et de la mise en œuvre concrète des droits culturels.


En coopération avec le ministère de la Culture et les collectivités, les mouvements et fédérations d’éducation populaire conçoivent des actions qui concourent à la constante transformation sociale, à l’émancipation des personnes en vue de l’avènement d’une société plus juste, plus solidaire et plus respectueuse de l’environnement.

Les objectifs

  • la mise en œuvre pour tous les enfants et les jeunes des projets d’éducation artistique et culturelle sur les différents temps de vie (y compris en dehors du temps scolaire, notamment sur les temps périscolaires) dans tous les champs artistiques et culturels (cinéma, spectacle vivant, arts visuels, culture scientifique et technique, etc.).
  • les projets d’éducation aux médias et à l’information afin de consolider les capacités d’analyse des jeunes et de leurs familles face aux informations véhiculées par les médias, à l’Internet et aux réseaux sociaux et de développer leur esprit critique.
  • la formation à la médiation tant des acteurs de l’éducation populaire que des acteurs culturels afin de favoriser l’animation et la médiation artistiques et culturelles.
  • les résidences d’artistes ou de professionnels de la culture. Elles constituent un mode d’action vertueux permettant à l’échelle d’une structure, d’un quartier, d’un territoire de renforcer la présence d’artistes et de professionnels de la culture, d’associer les participants et les habitants à des processus de création et/ou de favoriser les expressions et les pratiques artistiques et culturelles.
  • les pratiques amateurs et leur accompagnement en favorisant les pratiques collectives, les projets participatifs et les partenariats avec des artistes ou des structures professionnelles.
  • des expérimentations de modes d’intervention adaptés à la diversité des situations de vie et des territoires et aux transitions, notamment écologique.

Mise en œuvre

La présente charte vise à énoncer les objectifs constitutifs des relations entre les partenaires désignés, étant entendu que la mise en œuvre de projets devra faire l’objet, au-delà des contractualisations au niveau national, d’applications négociées aux échelons territoriaux pertinents. Les conventions pluriannuelles d’objectifs signées pour quatre ans entre le ministère de la Culture et les mouvements et fédérations nationales d’éducation populaire constituent un outil de mise en œuvre et de soutien aux actions mentionnées dans cette charte.

  • La déclinaison régionale de la charte


Afin de renforcer les coopérations régionales entre les services déconcentrés du ministère de la Culture et les acteurs de l’éducation populaire et d’avoir la meilleure prise en compte possible des singularités et des diversités territoriales, cette charte sera déclinée dans chaque région sous la forme d’une charte ou d’une convention régionale « culture – éducation populaire » qui précisera les objectifs spécifiques qui pourront être partagés avec les réseaux territoriaux des signataires de la charte présents sur le territoire. La mise en œuvre de ces objectifs pourra faire l’objet de financements spécifiques des services
déconcentrés et s’inscrire dans le cadre de contractualisations croisées avec des collectivités territoriales. Une circulaire d’application aux services déconcentrés du ministère de la Culture précise cette déclinaison ainsi que les modalités d’attribution du label « Education populaire pour la culture ».

  • Les conseils national et régionaux « culture – éducation populaire »


Présidé par le ou la ministre de la Culture, le Conseil national culture – éducation populaire est un lieu d’échanges, d’analyse, de réflexion et de propositions. Il permet de réunir des représentants de chaque fédération signataire de la présente charte, l’administration centrale et les services déconcentrés du ministère de la Culture, les associations d’élus et/ou de collectivités et les institutions et instances de pilotage de la politique d’éducation artistique et culturelle. Il appartient au conseil national de définir des orientations et des méthodes de travail, et de procéder à l’élaboration de la mise en œuvre de la Charte. Il se réunit au moins une fois par an.
De manière complémentaire, les représentants des membres du conseil se réunissent en tant que de besoin lors de temps de travail destinés à traiter de sujets opérationnels. De même que pour la charte (déclinée régionalement), il est envisagé que le conseil culture – éducation populaire puisse être animé au niveau de chaque région.

  • Une action concertée et la construction de projets communs


Le renforcement du partenariat pourra prendre les formes suivantes :

  • Une intervention concertée dans l’ensemble des dispositifs interministériels et les politiques d’aménagement du territoire ;
  • Des séminaires et des formations communes en direction des acteurs des réseaux d’éducation populaire et des acteurs des institutions culturelles.

 

  • Le rôle des institutions artistiques et culturelles et des opérateurs du ministère


L’alliance étroite des institutions artistiques et culturelles et des réseaux de l’éducation populaire doit faciliter l’analyse commune des besoins, la rencontre entre pratiques amateurs et pratiques professionnelles et de nouvelles démarches vers la population. Cela pourra prendre la forme :

  • De conventions spécifiques inscrites dans la durée entre des institutions culturelles et les réseaux d’éducation populaire ;
  • De projets plus ponctuels entre institutions culturelles et fédérations d’éducation populaire ;

 

  • Le rôle du FONJEP (Fonds pour la jeunesse et l’éducation populaire) et le développement de postes FONJEP culture en région


Le dispositif FONJEP permet d’encourager l’emploi associatif grâce à un financement fléché sur la masse salariale des associations. Il permet de répondre aux enjeux de consolidation des emplois, notamment en milieu rural. Le ministère de la culture finance d’ores et déjà des postes FONJEP pour les fédérations
d’éducation populaire au niveau national. Leur nombre va s’accroître afin de permettre de financer un déploiement, via les DRAC et dès 2024, de postes FONJEP culture en région.

  • La place de l’éducation populaire sur le pass culture


En ce qu’il permet la découverte des œuvres et des pratiques, le pass Culture est un nouvel outil pour le développement de l’accès à la culture et pour l’affirmation de soi.


Le ministère de la Culture s’engage à faciliter, en lien avec la SAS Pass culture, le référencement systématique des structures d’éducation populaire affiliées aux signataires de cette charte sur le Pass Culture dans le cadre de la part individuelle.


Pour la part collective, le ministère de la Culture soutiendra auprès du ministère de l’éducation nationale l’accréditation des demandes de référencement émises par les fédérations d’éducation populaire. Le label « Éducation populaire pour la culture » attribué aux adhérents des signataires de la présente charte les renforcera dans leur mission et dans leur accréditation par les DRAC.


Un partenariat entre la SAS Pass culture et les fédérations d’éducation populaire pourrait être engagé afin d’établir une offre spécifique à destination des 15-21 ans les plus vulnérables et éloignés de l’offre culturelle. Il s’agira de co-construire des projets structurants en vue de proposer un accompagnement
culturel novateur à destination de ce public.

La charte des engagements réciproques

A propos de MJC de France

 Les Maisons des Jeunes et de la Culture tissent dans l’action, avec les habitants, les collectivités locales et le soutien des institutions, le lien social indispensable au bien vivre ensemble.

Bâties sur des valeurs républicaines, sur les principes de laïcité, de solidarité, de tolérance et de responsabilité, mobilisant les savoir-faire de l’éducation populaire, les MJC intègrent les attentes d’une société en évolution avec pour ambition de répondre aux grands enjeux du XXIème siècle.

MJC de France, c’est un réseau de 1000 associations locales, organisées régionalement, dont les actions bénéficient à près de 4 millions de personnes et qui s’appuie sur 43 000 bénévoles et 17 500 salariés pour coconstruire des projets locaux au service de l’intérêt général.

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