En cohérence avec leurs missions d’éducation populaire, des conseils d’administration ont pris la décision d’agir dans le cadre d’un agrément Espace de Vie Social (EVS) ou Centre Social (CS). Au sein du réseau MJC de France, nous comptons actuellement près de 200 MJC impliquées dans un projet social agréé par la CAF.
Cette nouvelle orientation sociale accroît et complexifie sensiblement le rôle et les responsabilités d’élus associatifs, sans lesquels tout projet social risquerait d’être amoindri, voire totalement dépourvu de son indispensable dimension politique et militante. Il ne resterait alors que la seule approche administrative et technique, indispensable certes mais insuffisante pour prétendre à une véritable implication associative locale.
Une action qui s’inscrit dans une démarche initiée au sein du réseau national des MJC
L’ensemble des analyses et des productions collectives, capitalisées depuis deux ans par le groupe de travail Animation de la Vie Sociale (AVS) animé par MJC de France, a mis en évidence les singularités d’une MJC qui porte un projet social. Celles-ci s’expriment fortement lorsqu’il s’agit d’affirmer une identité et des valeurs, d’adopter la démarche et la méthodologie induites par un agrément CAF, de s’engager auprès de collectivités et de partenaires institutionnels ou encore d’élaborer collectivement des outils au service des acteurs du réseau MJC.
Que ce soit les travaux issus du séminaire AVS de Troyes en 2021 ou encore les rencontres nationales autour de la convergence à Port Leucate, il a été maintes fois relevé qu’un projet social d’une MJC ne pouvait exister et s’épanouir sans une réelle implication de ses dirigeants associatifs. Sans conteste, ils se situent au cœur de la démarche car les MJC sont d’abord et avant tout des organisations humaines, animées démocratiquement et soucieuses d’une participation active des populations locales.
S’interroger pour mieux identifier des réalités
Mais comment se positionnent les personnes élues à un conseil d’administration, notamment face à une collectivité ou intercommunalité ? Disposent-elles de suffisamment d’informations pour appréhender et définir un projet social ? Dans l’élaboration d’un dossier d’agrément CAF techniquement complexe à maîtriser, y trouvent-elles leur place ? Ont-elles véritablement connaissance des exigences attendues par la CAF ? Contribuent-elles réellement au suivi et au développement d’un projet social ? Ont-elles besoin d’outils, de formations spécifiques ? Possèdent-elles les bons arguments pour défendre un projet social ? Des stratégies, des façons de communiquer sont-elles définies préalablement afin qu’elles puissent le promouvoir et le développer ? Comment s’articulent leurs rôles et leurs responsabilités avec ceux des professionnel-le-s ?