MJC en transitions

Les MJC ont toujours affirmé leur ambition de répondre aux enjeux de la société.
 

Au XXIe siècle, les enjeux sont nombreux et graves. Nos sociétés doivent en effet relever le défi du changement climatique, par la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’adaptation au changement climatique, agir face à l’érosion de la biodiversité, protéger et restaurer les milieux naturels, et se réinventer au regard de l’enjeu de l’épuisement des ressources naturelles et des pollutions de l’eau, de l’air, des sols. Les transformations nécessaires pour assurer un avenir durable ne peuvent être pensées sans prise en compte des enjeux sociaux, de lutte contre la pauvreté et les inégalités.

Ces enjeux ont déjà franchi la porte des MJC, parfois même sans que nous en ayons pris conscience. En de nombreux endroits, des MJC se sont déjà saisies de démarches pour mener des projets concrets sur toutes ces thématiques.

Il s’agit aujourd’hui de renforcer ces démarches, car le temps presse. Et nous ne pouvons pas – ni ne voulons – regarder ailleurs…

La Charte des MJC en transitions a été adoptée en mars 2024. Elle s’adresse aux associations et fédérations de notre réseau et à nos partenaires des collectivités locales, et sa signature symbolise un engagement collectif dans une démarche de transition écologique et sociale.

Notre ambition

L’objectif que se donne MJC de France est de poursuivre et renforcer son action collective sur les transitions écologique et sociale. Pour ce faire, un premier état des lieux des pratiques du réseau a été réalisé en 2024 en articulation avec la réflexion sur la stratégie de MJC de France. Cette stratégie devant s’articuler autour de trois piliers : 

  • Agir collectivement pour atténuer les impacts environnementaux directs et indirects des structures, aller vers leur adaptation au changement climatique, et jouer un rôle positif sur les territoires sur ces enjeux ;
  • Engager, fédérer et outiller le réseau dans une démarche de transitions écologique et sociale ;
  • Valoriser les actions du réseau auprès des parties prenantes et être identifié comme un acteur légitime sur ces sujets ;

La stratégie réfléchie s’articulera avec la création d’un parcours d’engagement dans les transitions écologique et sociale, incitant les structures à agir sur 3 volets pour :  

  • Améliorer leurs pratiques (atténuer les impacts directs et indirects des structures, et les adapter au changement climatique) ;
  • Mobiliser les acteurs de la société (sensibiliser les publics, favoriser la transmission des savoirs et savoir-faire) ;
  • Coopérer sur les territoires (participer au développement et à l’économie, expérimenter des modèles, favoriser l’insertion, participer à la co-construction des politiques publiques)

La Charte des MJC en transitions

La Charte des MJC en transitions a été adoptée en mars 2024.

La Charte s’adresse : 

Aux associations et fédérations de notre réseau
Aux équipes bénévoles et professionnels
À l’ensemble des adhérents et adhérentes, citoyens et citoyennes
À nos partenaires des collectivités locales

Les grands domaines d’actions : 

  1. Favoriser la citoyenneté par l’action, transformation visible par toutes et tous, de l’espace public et des lieux communs, et par l’appropriation concrète des sujets de société.
  2. Favoriser la transmission des savoirs et des savoir-faire, l’échange de pratiques et l’apprentissage tout au long de la vie : jardinage, cuisine, bricolage…
  3. Développer la citoyenneté active et la solidarité, par l’accompagnement d’initiatives d’habitant·es pour l’amélioration de leur cadre de vie : végétalisation, espaces partagés, transports…
  4. Assurer de vrais espaces de mixités et de rencontre par l’universalité des sujets abordés, manger, s’habiller, consommer, se déplacer, produire…
  5. Maintenir des espaces d’expérimentation, et initiatives inspirantes (achats durables, espace de gratuité, fablab, festival éco-acoustique, monnaie locale, diagnostics).
  6. Participer aux politiques publiques locales, coordination et portage des actions, animation de réseaux associatifs, formation des habitant·es, sensibilisation des municipalités…
  7. Agir “hors les murs”, relocaliser nos actions dans nos quartiers d’implantation, au plus près des habitants, en coopération et collaboration
    avec les communes.
  8. Agir sur l’économie locale, économie circulaire, zéro déchet, réemploi, réparation, alimentation, gestion énergétique, mutualisation de biens, dons…
  9. Favoriser l’insertion sociale et professionnelle, jardins et chantiers d’insertion, agriculture, animation et éducation à l’environnement.
  10. Faire réseau autour des pratiques écologiques et citoyennes : mutualisation, partage d’expériences, co-construction entre associations…

Le groupe de travail national "MJC en Transitions"

Le groupe de travail a pour objectif de réaliser un état des lieux de la place de la transition écologique et sociale au sein du réseau, de proposer un parcours d’engagement pour aider les structures à renforcer leur démarche, et de construire la stratégie et le plan d’action pour MJC de France afin de déployer la Charte des MJC en transitions.
Le groupe a également pour objet d’initier un espace pour monter collectivement en compétence sur les défis des transitions et de se partager des informations et des bonnes pratiques. 

Il s’adresse aussi bien aux salariés qu’aux bénévoles du réseau impliqués dans des structures locales ou des réseaux territoriaux. 

Il se réunit tous les mois. 

Chez Fraise, un outil au service des transitions

C’est le nouvel outil pédagogique des MJC. Pourquoi ? 

L’objectif est que les publics prennent conscience de l’intime lien entre la question de l’alimentation et la transition écologique, lien qui peut être expliqué par des connaissances scientifiques. Il s’agit de donner les moyens de compréhension pour que les personnes puissent s’organiser et agir ensuite.

Pourquoi Chez Fraise ?  

  • Parce que la Fraise nous semblait à la fois un fruit consensuel. Peu de gens ne l’aiment pas.
  • Parce que la Fraise – d’un point de vue écologique – est un fruit ambivalent. Selon qu’elle soit produite en saison (entre mai et juillet) ou en hiver, son empreinte carbone sera sensiblement différente. Son impact sur l’environnement varie aussi selon le mode de transport et la distance parcourue jusqu’à nos assiettes, et selon la présence ou non d’emballages.
  • Parce que cela est une référence à une tradition de la gastronomie / restauration française  d’avoir des restaurants qui s’appellent « Chez Léon », « Chez Maxime », etc etc.  

Le principe du restaurant ne repose pas sur l’élaboration d’un menu, mais sur la démarche du restaurant en elle-même. L’idée est que les jeunes se posent la question  de l’incidence écologique de ce qu’il y a dans leurs assiettes. Qu’il y a des démarches alimentaires  qui sont plus vertueuses que d’autres.  

Cette histoire de restaurant est un prétexte pour répondre aux questions suivantes : 

  • Pourquoi mangeons-nous ? 
  • Comment mangeons-nous ? 

Nous nous apercevons qu’il est question d’énergie. Nous mangeons avant tout pour alimenter notre corps en énergie, ce qui est vital. Et pour manger nous puisons dans des ressources et cela  se fait avec de l’énergie, naturelle (les muscles humains) ou artificielle (le moteur d’un tracteur).  Dans les innombrables facteurs pour réussir la transition écologique, celui de l’énergie est central.

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